Nos hommes politiques et les réseaux sociaux

   Depuis quelques années on observe un nouveau phénomène sur les réseaux sociaux. En effet bien qu'ils existent depuis une dizaine d'années, nous voyons depuis peu nos hommes politiques s'emparer de ces nouveaux outils. Le pionnier de cette nouvelle vague est Barack Obama qui pendant sa première campagne a profité de ce système pour se rapprocher de ses partisans (aujourd'hui il possède plus de 30 000 000  d'abonnés). Nous nous sommes donc penchés sur le cas des hommes politiques français. Nous nous interrogerons la façon dont ils sont présents sur les réseaux sociaux, puis sur les intérêts qu’ils y trouvent. Pour finir nous nous questionneront sur les dérives de ce nouveau phénomène.

  Les deux grands emblèmes des partis français: François Hollande (PS) et Nicolas Sarkozy (UMP) sont connectés! En effet François Hollande comptabilise 500 000 followers et près de 400 000 fans, tandis que Nicolas Sarkozy à 400 000 followers et 800 000 fans. Cependant on note que ces deux hommes restent discrets et utilisent Facebook et Twitter avec modération. Leurs publications restent strictement en rapport avec la vie politique. Ils restent vigilants sur l’impact de leurs propos et évitent de créer la polémique. Contrairement à deux autres grandes figures politiques : Jean-Luc Mélenchon et Natalie Kosciusko-Morizet qui sont deux personnalités très actives sur les réseaux sociaux. Ils ne possèdent pas une aussi grande popularité mais publient beaucoup plus de messages que les deux hommes précédents. De plus, leurs tweets et statuts sont orientés politiquement et cherchent à faire parler d’eux en mettant en avant leurs propres partis. On peut donc dire que les hommes politiques mettent en place un système inspiré des Etats-Unis : le story-telling  qui illustre la vie politique telle une belle histoire. De ce fait, la population ressent une certaine proximité avec les personnages politiques qu’elle soutient. Lors de la campagne présidentielle de 2007 on a pu observer un réel engouement des candidats pour ce phénomène, qui leur a permis de partager leur campagne avec leurs électeurs. Cette technique permet aussi d’attirer un publique jeune et d’envelopper un maximum de monde.

Mais le phénomène n’a-t-il pas des conséquences néfastes? N’engendre-t-il pas des dérives qui pourraient nuire à la popularité des personnages politiques ?

  Cette manie qu’on prit les politiques à chercher à capter l’attention des gens et des médias sur eux peut leur porter préjudice. En effet, nous avons déjà vu paraitre des photos de vacances de plusieurs présidents (N. Sarkozy et F. Hollande) dans la presse people. Cette manière de surmédiatisé la vie de nos hommes politiques peut finir par lasser les citoyens ainsi que créer un lien trop proche qui décrédibilise nos chefs d’états. L’homme politique devient trop proche du peuple qui devient alors son « public ».

La dernière grosse polémique à ce jour, remonte au mois de juin 2012 avec le triste mais célèbre tweet de Valérie Trierweiler (la compagne de François Hollande) dans lequel elle soutient ouvertement l’adversaire politique de Ségolène Royal (l’ex compagne de François Hollande). Ce tweet a gravement terni son image ainsi que celle du président.

De plus, nous pouvons en déduire que maintenant, une personnalité politique qui ne partage pas sur les réseaux sociaux, est une personne « ringarde » ou qui n’est pas capable d’avoir une opinion. Cependant, une personne qui partage trop, risque de perdre sa crédibilité politique.

Nous concluons alors que l’arrivée des hommes politiques sur les réseaux sociaux a chamboulé leurs liens avec les citoyens. On peut donc considérer ce phénomène comme une arme à double tranchant qui d’un sens rapproche le personnage politique de son électeur mais qui le décrédibilise aussi. Twitter et Facebook banalisent le pouvoir. On se demandera donc si les réseaux sociaux ont un avenir durable en politique.